Le groupe Altavia orchestre la Saint Glinglin, une nouvelle fête du commerce qui doit se tenir le 21 mars prochain.
Le spécialiste de la communication commerciale Altavia relance sa Saint-Glinglin, une fête du commerce dont le but est aussi de «faire sourire les Français». L’idée a germé en 2019 au moment où le commerce de détail était en proie à de nombreuses difficultés avec le mouvement des Gilets Jaunes notamment. Mais la crise sanitaire est venue stopper tout net l’opération dont la date avait été fixée au 20 mars 2020. Cette fois, le groupe dédié au retail qui accompagne notamment Carrefour mais aussi des marques comme L’Oréal ou Michelin, a bien l’intention de voir son projet se concrétiser.
«Nous nous occupons de cette initiative depuis six mois. Le commerce s’est transformé comme jamais. Avec l’accélération du digital, les liens avec les clients se sont distendus. Même les personnes plus âgées se sont mises à acheter sur Internet. Une distanciation s’est créée et la crise sanitaire a eu un impact sur la fidélité. Nous avons vu aussi de belles histoires de solidarité se nouer entre les commerçants eux-mêmes et avec leurs clients pendant cette période», raconte Ariane Zenker, responsable du projet chez Altavia qui rappelle que lorsque les commerces ont pu rouvrir leurs portes et que les clients ont pu refaire leurs courses en magasin, il y a eu une forme de «libération et beaucoup de plaisir».
Un rendez vous pérenne
La Saint Glinglin, ce jour fictif du calendrier utilisé pour renvoyer à une date indéterminée, se tiendra donc bien le 21 mars prochain. La date a été choisie car elle correspond à l’équinoxe de printemps et «au renouveau pour la maison» et par ailleurs il n’y a pas d’opérations commerciales à cette période. «C’est un clin d’œil aussi à mars 2020 lorsque l’on n’avait plus le droit d’aller dans les commerces», ajoute Ariane Zenker. Le cabinet de conseil qui veut pérenniser ce rendez-vous a déjà imaginé des scénarios parfois dans un esprit potache pour «provoquer de l’étonnement, de l’émotion, au delà de l’aspect purement transactionnel». Parmi son florilège d’idées : des courses de caddies à organiser dans les allées des hypermarchés, des rencontres avec des producteurs locaux, des jeux de mimes dans les librairies pour faire découvrir des ouvrages, d’autres jeux inspirés, par exemple, de l’émission de télévision « Vis ma vie » où les clients fidèles se mettent dans la peau du vendeur, des prises de selfies avec son boucher… «Le but est aussi de générer des dynamiques entre les réseaux, des concours entre magasin», poursuit Ludovic Noël, directeur général d’Altavia Aura et de Jetpulp.
Drive to store
L’initiative veut séduire des fédérations de commerces, des grandes enseignes et des associations locales de commerçants. Elle s’adresse à tous les commerçants y compris les pure-players en ligne. Carrefour s’y prépare déjà et des discussions sont en cours avec des enseignes spécialisées dont André, Beauty Success, Celio ou encore Etam. Pour accompagner les commerçants dans cette démarche, Altavia a développé une plateforme en ligne avec un espace pro qui donnera également des infos au grand public sur toutes les enseignes qui jouent le jeu. «Un magasin pourra bénéficier d’un QR code et d’une page dédiée», précise Ariane Zenker ajoutant «qu’il y aura une grande campagne sur les réseaux sociaux et que des échanges sont en cours avec la presse nationale et régionale» pour entrainer une mécanique de drive-to-store. Pour se financer, Altavia qui orchestre et propulse cette fête a imaginé une sorte de licence avec un forfait lié au nombre de magasins. L’offre promotionnelle n’est pas le premier objectif de cette journée qui veut se différencier du Black Friday. «On n’y entre pas par le prix», assure t-on chez Altavia.